« On se rend compte qu’il y a des jeunes qui ont des compétences. Mais ils ne sont pas forcément formés », constate Karine Rossi, chargée des relations avec les entreprises à la Mission locale de Lure-Luxeuil-Champagney.

Une des pistes de formation à destination de ces jeunes à Luxeuil, ce pourrait être le Fab Lab des Trois lapins, inauguré il y a quelques semaines et qui devrait être en mesure d’ouvrir ses portes au public, au début du mois d’avril.

« On devrait pouvoir commencer des formations collectives rapidement. On a des bénévoles très compétents. Et on augmentera en fonction des besoins… », confirme Norbert Romand, un des fondateurs du Fab Lab. « On peut faire en sorte qu’ils sachent manipuler des machines à commandes numériques, qu’ils apprennent les bases de la programmation et les bases de la robotique », ajoute-t-il.

Restait à mettre en relation ces jeunes suivis par la Mission locale et le Fab Lab. Les premiers contacts ont été noués hier, à l’occasion de la Semaine nationale des missions locales, centrée sur les métiers de demain.

Le Fab Lab des Trois lapins a installé dans les locaux de la Milo de Luxeuil des imprimantes 3D et des tas d’objets réalisés avec ces machines. Pour titiller la curiosité de ces jeunes gens. « La motivation, on la fabrique. Ce que l’on montre ici ce n’est pas de l’abstrait. On leur montre qu’on peut fabriquer des choses qu’ils ont envie de faire », évoque Norbert Romand. L’approche peut donc être ludique. « Ça peut leur paraître compliqué, mais c’est au contraire très simple », assure-t-il.

La philosophie du Fab Lab, c’est d’être utile à son territoire. À la population et aux acteurs économiques. Norbert Romand le répète, il y a dans derrière ces technologies de l’emploi à conserver. « On sait que des entreprises ont des besoins pour les machines à commandes numériques. Certaines sont contraintes de recruter des gens jusqu’au Portugal. Et ce sont des emplois bien payés ».

En proposant cette action à la Mission locale, le Fab Lab des Trois lapins montre le champ de ses possibles. « L’idée, c’est de monter un partenariat à plus long terme », avance Norbert Romand, qui par le biais associatif entend contribuer à faire muter le territoire vers « un autre type d’économie ». Numérique, bien sûr.

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